Un secteur très dynamique

Le marché mondial de l’esthétique médicale est estimé entre 4,1 et 4,8 milliards d’euros au cours de l’année 2012, soit une augmentation de 10% par rapport à 2011. Cette tendance haussière ne devrait pas se réduire en 2013. C’est ce qui ressort du rapport présenté par l’International Master Course on Aging Skin (Imcas) lors du dernier congrès des dermatologues et des chirurgiens plasticiens qui s’est tenu récemment à Paris.

Le développement du secteur est surtout tiré par le continent asiatique. Les analystes supputent d’ailleurs que le chiffre d’affaires réalisé dans cette région du globe pourrait dépasser celui de l’Europe d’ici 5 ans. Le marché mondial est prévu croître de 10% chaque année à partir de 2013 et pourrait atteindre une valeur globale de 7,1 milliards en 2017. Ces chiffres prouvent que ce secteur est resté très dynamique même si la conjoncture économique est difficile, notamment dans certaines zones géographiques.

Une évolution disparate selon les continents

L’évolution du marché est toutefois disparate au niveau de chaque continent. Selon les études réalisées par l’Imcas, on observera un ralentissement de la croissance, qui sera seulement de l’ordre de 6,6% par an, dans les pays européens. Ce contexte est surtout dû aux difficultés rencontrées par certains Etats de l’Europe du Sud qui ne parviennent pas à s’en sortir de la crise de la dette souveraine. Le marché de l’esthétique médicale n’augmenterait que de 0,3 milliard d’euros entre 2013 et 2017. Celui du continent américain serait plus dynamique. La croissance est estimée à 9,2% pour les Etats-Unis et de 10% pour l’Amérique latine.

Le marché asiatique connaîtra le plus fort rebondissement qui serait de 14% annuel d’ici 2017. A cette échéance, il supplantera celui de l’Europe en termes de chiffre d’affaires qui atteindrait alors 1,5 milliard d’euros. L’analyse par segments de marché a démontré que la vente de produits injectables comme les produits de comblement et les toxines botuliques enregistrerait une croissance soutenue de l’ordre de 10% en moyenne annuelle. Le taux d’évolution est pratiquement le même pour les ultrasons et le laser. La progression serait toutefois limitée (5,2%) pour les prothèses mammaires implantables.