Les entreprises familiales offrent une meilleure capacité de résistance à la crise

Le cabinet de conseil Ernst & Young vient de publier les résultats d’une enquête réalisée auprès de 280 personnes travaillant au sein d’une entreprise familiale. Il en ressort que ce secteur résiste mieux à la crise, sa croissance ayant dépassé 5% entre juillet 2011 et juin 2012.

La clef de leur réussite

Dans leur globalité, les entreprises familiales ont tenu bon face à la crise, car elles présentent de multiples avantages. Elles gèrent mieux leurs ressources humaines, s’adaptent plus facilement à l’environnement et sont dotées d’une forte capacité d’innovation. Les études ont été menées dans 33 pays dont la plupart se trouvent en Europe ou aux Etats-Unis où les difficultés engendrées par la fâcheuse conjoncture se font le plus ressentir.

La clef de la réussite des entreprises familiales réside dans le fait qu’elles conçoivent leur stratégie dans le long terme en raison de leur structure. Elles sont en effet appelées à se transmettre de génération en génération. Leur aptitude à s’adapter à un environnement hostile constitue également un de leurs principaux atouts. A titre d’exemple, elles ne considèrent pas les économies émergentes comme une concurrence à redouter. Au contraire, ces dernières représentent pour elles de nouveaux marchés potentiels à exploiter.

De nombreux avantages

En ce qui concerne le financement, les entreprises familiales sont plus avantagées par rapport aux autres formes d’unités de production. Leurs actionnaires sont moins nombreux. Elles disposent donc assez souvent de bénéfices plus conséquents qu’elles utilisent pour consolider leur autonomie vis-à-vis des marchés de capitaux. Elles peuvent investir dans l’innovation pour assurer leur développement au lieu de chercher à satisfaire aux attentes de leurs actionnaires à qui elles doivent périodiquement verser des dividendes.

L’attitude des entreprises familiales par rapport à leurs ressources humaines détient également toute son importance pour la performance de la société. De nos jours, l’appartenance à la famille ne constitue plus un critère suffisant pour accéder à un poste de direction. Celles qui ont privilégié l’implication de cadres ne faisant pas partie de la famille ont obtenu de meilleurs résultats. Elles recourent à des incitations qui s’avèrent plus efficaces que les rémunérations mirobolantes, en associant ces cadres aux décisions importantes.