Pays-Bas : dérapage du déficit public pour la 4e année de suite

Les Pays-Bas figurent parmi les 4 pays de la zone euro à obtenir la note optimale " triple A " des agences de notation. Cependant son déficit public a dérapé pour la quatrième année de suite et a dépassé le seuil fatidique des 3% imposés par les normes européennes.

Un déficit équivalent à 4,1% du PIB

En 2012, le déficit public de ce pays qui constitue la 5e économie de la zone euro équivalait à 4,1% du PIB (produit intérieur brut). La dette publique représentait 71,2% de ce PIB. Ces deux chiffres dépassent tous deux les normes européennes qui sont respectivement de 3% pour le PIB et 60% pour la dette par rapport au PIB. Ces chiffres ont été publiés dans la journée du vendredi 29 mars 2013 par la CBS (Office central des statistiques des Pays-Bas).

L’importance du montant des allocations au chômage a contribué à une augmentation des dépenses de l’Etat en 2012. De leur côté, les recettes apportées par la mise en Å“uvre d’une taxe bancaire, la hausse de la TVA ainsi que les bénéfices engendrés par l’extraction du gaz naturel ne sont pas parvenues à combler le déficit public. Si on convertit ce gouffre financier en devises, il atteint 24 milliards d’euros. La dette souveraine, quant à elle, s’est accrue de 33 milliards d’euros, s’établissant à 428 milliards d’euros.

Une économie portée vers l’étranger

La hausse du montant de la dette est plus élevée par rapport à celui du déficit public. En effet, le gouvernement néerlandais a dû octroyer de l’argent à certaines nations en difficulté financière par le biais du fonds de soutien européen (FESF). Les Pays-Bas ont également déposé des capitaux dans le MES, le nouveau fonds mis en place par l’Union européenne. Toutefois, ce pays fait encore partie du cercle très fermé de ceux qui sont notés triple A par les trois agences de notation.

La dernière fois que le budget néerlandais dégageait un excédent remonte à l’année 2008. Pour rétablir la situation et se soumettre aux normes européennes qui limitent le déficit public à 3% du PIB, le gouvernement envisage de mettre en Å“uvre un plan de coupes budgétaires. L’économie du pays est surtout portée vers l’étranger, les exportations composent en effet la grande majorité de son PIB. Le pays compte surtout sur l’exportation de gaz naturel dont il dispose d’importantes réserves.