Une étroite surveillance

Standard & Poor’s exhorte le Luxembourg, l’Autrice, l’Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et la France à trouver des solutions appropriées pour résorber la crise de la dette. Autrement, elle se verrait dans l’obligation de dégrader d’un ou de 2 crans leur note AAA. Ce contexte confirme donc la rumeur qui persistait au cours de ces dernières semaines sur un abaissement possible de la note française. Les observateurs s’étonnent toutefois que le leader économique européen, l’Allemagne soit aussi concerné.

Standard & Poor’s surveille étroitement l’évolution de la crise auprès de 15 pays de la zone euro. Ses prévisions sont assez pessimistes puisque la situation devient de plus en crispée au sein de ces états qui éprouvent bien de difficultés pour résoudre le problème de la dette souveraine. Cette conjoncture risque d’avoir des répercussions négatives sur le niveau de solvabilité de l’ensemble de la zone euro. L’agence de notation fait ainsi une pression sur les gouvernements respectifs.

De très fortes probabilités

Les notes de ces pays sont placées sous surveillance négative. Cela veut dire qu’il y a de très fortes probabilités que leur annotation subisse une dégradation au cours des trois prochains mois. L’agence va toutefois examiner attentivement tous les éléments qui soutiennent les notes attribuées à ces 15 pays avant de prendre la décision définitive. Deux nations de la zone euro ne sont pas touchées par cette menace. Il s’agit de la Grèce qui se trouve au stade de défaut de paiement, tandis que la Chypre est déjà dotée d’une note correspondant à un endettement à long terme.

Les dirigeants de l’Union européenne prévoient une réunion au sommet très prochainement. La question de la dégradation de la note sera au centre des débats. Ces hauts responsables doivent mettre en oeuvre un plan qui permettra de sauver la zone euro afin que celle-ci puisse conserver sa crédibilité sur les places financières de la planète. La ministre française du Budget estime que les dirigeants européens doivent absolument trouver une solution pour éviter la baisse des notes souveraines de ces pays qui sont dans le collimateur de Standard & Poor’s.