L’intérêt du Livret A demeure défiscalisé

Le gouvernement a tranché. Par la voix du ministre du Budget, il a été confirmé que l’intérêt généré par le Livret A demeurera exempt de taxe. Cette confirmation va à l’encontre de la recommandation de la Cour des Comptes qui a préconisé une fiscalisation des intérêts afin de favoriser les épargnes qui bénéficient aux entreprises françaises.

Un soulagement pour les ménages français

Le Livret A constitue l’épargne la plus appréciée par les ménages français, grâce notamment à un intérêt de 2,25 % et une fiscalisation de cette rémunération aurait porté atteinte à l’attractivité du livret réglementé. Dans les faits, la Cour des Comptes n’a pas suggéré une fiscalisation jusqu’au plafond actuel, mais a plutôt suggéré l’application d’un prélèvement social sur la nouvelle tranche de plafonnement définie par le gouvernement.

Durant sa campagne électorale, on se souvient que François Hollande a promis le relèvement du plafond à plus de 30.000 euros afin de séduire plus d’épargnants. Les encours du Livret A sont destinés à financer la construction de logements sociaux. Pour la Cour des Compte, une fiscalisation de la tranche supérieure du Livret A aurait permis de favoriser les épargnes en faveur des entreprises françaises et ainsi doper l’économie.

Les avantages fiscaux seront plafonnés

En parallèle à sa déclaration sur le Livret A, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré vouloir soumettre un projet de plafonnement des avantages fiscaux pour la loi de finance 2013. Dans ses propos, le ministre évoque l’idée de plafonner les niches fiscales à raison de 10.000 euros par famille. Cette mesure vise les foyers qui paient moins d’impôts grâce aux dispositions fiscales avantageuses.

Le quotient familial sera également revu à la baisse et sera ramené de 2300 euros à 2000 euros. Pour rappel, le quotient familial permet de diminuer la pression fiscale en fonction du nombre d’enfants à charge. L’abaissement du quotient fiscal permettra à l’Etat de dégager 400 millions d’euros par an. Le quotient familial a toujours été dans le collimateur du parti socialiste, considéré comme un avantage certain pour les familles aisées. Pour avoir un ordre d’idée, le plafond ne concerne que ceux qui gagnent plus de six fois le SMIC.