Le Comité Central d’Entreprise d’Air France au bord du désarroi

Le comité central d’entreprise de la compagnie Air France fait face à un grave problème social et financier actuellement. Il se trouve que la compagnie ne veut plus compatir avec cette institution qui se trouve déjà en état de cessation de paiement.

Le déroulement réel des faits

Selon les informations récentes, un manque de 25 millions d’euros a été constaté dans la trésorerie du Comité Central d’Entreprise (CCE). Ce dernier, assurant le contrôle des sept comités d’entreprise d’Air France, est donc plongé dans un trou quasiment irréversible. Bien qu’Air France ait consenti une avance de 10 millions d’euros en décembre 2009, et malgré l’emprunt d’un montant total de 14,5 millions d’euros en 2010, le CCE ne s’en est pas sorti.

Actuellement, il se trouve que la dernière subvention octroyée par Air France est déjà pompée. Pourtant, cette subvention a été versée au titre des six premiers mois de cette année 2011. Une somme de 24 millions d’euros n’a même pas pu tenir jusqu’au deuxième mois de l’année. Un montant s’élevant jusqu’à 22 millions d’euros est donc nécessaire pour empêcher que le CCE ne déclare faillite. En effet, cette somme servira à reconstituer un nouveau fonds de roulement pour que le comité puisse payer les colonies de vacances des familles des employés ainsi que les acomptes de ces derniers.

Des dépenses exorbitantes à l’origine de cette ruine du CCE

Selon les informations obtenues auprès de la CFCT, seulement 10 millions des 42 millions d’euros versés par Air France au CCE sont répartis entre le personnel de la compagnie. Tout le reste est donc justifié comme dépensé dans les frais de fonctionnement. Cependant, il s’avère que les deux directeurs généraux du comité touchent chacun 20 000 euros par mois en guise de salaire. Si la masse salariale du comité s’élève à 19 millions d’euros, le comité dépense donc plus de 29 millions d’euros pour n’en donner que dix aux employés.

Toutes les alternatives ont été épuisées pour sauver le CCE d’Air France. Le dernier recours sera donc de céder une partie du patrimoine du CCE et d’effectuer une compression du personnel. A cet effet, une centaine de postes sera réaffectée chez Air France et une autre centaine supprimée. Le CCE devrait uniquement assurer le rôle d’instance syndicale de contrôle. Il appartiendra dorénavant aux huit comités d’Air France de gérer les Å“uvres sociales.