Prévision de croissance économique mondiale en 2010 et 2011

La faible croissance des pays avancés pourrait avoir des répercussion sur la croissance mondiale

Croissance économique prévisionnelle en Amérique, en Asie et en Afrique

Selon les statistiques du Fonds Monétaire Internationale, la croissance mondiale atteindra plus de 4% du PIB mondial pour cette année. Cette appréciation avancée sur la base des deux premiers trimestres de l’année 2010 est légèrement meilleure que les prévisions établies en avril 2010. Pour ce qui concerne le continent américain, les croissances de PIB escomptées aussi bien pour 2010 que pour 2011 sont toutes excédentaires par rapport aux prévisions annoncées après le premier trimestre. La plus forte croissance annuelle en pourcentage du PIB sera réalisée par le Brésil. Selon les estimations du FMI, le Mexique affichera la seconde plus forte croissance économique. Ensuite viennent le Canada et en dernière position les Etats-Unis.

C’est en Asie et en Afrique que les prévisions de croissances économiques sont les plus élevées. La Chine suivie de près par l’Inde affiche les plus hauts taux de croissance prévisionnels aussi bien pour 2010 que pour 2011. Au vu de ces résultats, il ne fait aucun doute que les pays émergents jouent un grand rôle pour soutenir la croissance économique mondiale. En effet, ces pays ont à la fois augmenté leur production industrielle et leurs échanges internationaux au courant du premier semestre 2010 et cette tendance va se poursuivre en 2011. En bref, les perspectives de croissance économique sont prometteuses au niveau des pays émergents.

L’Union Européenne et la zone Euro une variable de taille pour l’économie mondiale

Pour l’Union européenne et pour la zone Euro, les projections de croissance économique sont plus contrastées. Par exemple en France et au Royaume-Uni, la croissance annuelle prévue pour 2010 est déficitaire par rapport aux prévisions. L’Allemagne est la seule grande économie européenne en concordance avec les approximations de croissance estimées par le FMI. Même si les grandes économies européennes ont pour la plupart affiché des résultats de croissance annuelle légèrement en deçà des estimations, globalement, au niveau des pays de l’Union européenne, la croissance annuelle annoncée par le FMI reste valide. Idem au niveau de la zone Euro ou les pronostics de croissance pour 2010 sont en conformité avec les anticipations du FMI.

Le FMI espère que l’Europe maintiendra son rythme de croissance actuel jusqu’en 2012, mais elle ne peut s’empêcher d’être pessimiste en raison de la dette publique qui pèse sur de nombreux pays européens et qui tôt ou tard influencera négativement l’économie mondiale. La croissance est fortement influencée par le niveau des investissements et la création d’entreprise. Les nombreuses réformes budgétaires et fiscales qui vont se produire en Europe vont faire diminuer la confiance des entrepreneurs et des investisseurs. L’Europe doit à la fois assurer l’équilibre de ses finances publiques tout en ne perdant pas les investisseurs et entrepreneurs étrangers qui sont le moteur de la croissance économique. Si l’Europe n’affiche pas la croissance attendue par le FMI, et si l’on suppose que ces investissements ne peuvent être réalisés qu’en Europe, la croissance mondiale prévue pour 2010 et 2011 pourrait baisser de près d’un tiers