Zone euro : sortie de crise en 2013 ?

Dans une analyse publiée tout récemment, l’agence de notation Standard & Poor’s affirme que la zone euro émergerait enfin des problèmes engendrés par les dettes souveraines en 2013. Une sortie de crise pourrait être entamée au cours de cette année.

Une année charnière

" La crise de la dette en zone euro : 2013 pourrait être une année charnière ". Tel est le titre du document publié par cette agence bien connue dans l’univers de la finance. Toutefois, les analystes estiment que pour regagner la confiance des investisseurs, chaque Etat membre doit s’évertuer à rééquilibrer son économie. Les gouvernements respectifs doivent chercher à réduire les déficits extérieurs et à stabiliser les dettes publiques de manière structurelle.

Les perspectives économiques européennes ne permettent pas d’être optimistes. Ces objectifs peuvent ainsi sembler difficiles à atteindre, mais chaque pays doit fournir les efforts nécessaires pour y parvenir. Les équipes dirigeantes doivent cependant faire attention aux différents risques qui existent toujours. Pour le moment, l’agence persiste à garder ses notes liées à de perspectives négatives pour de nombreux pays européens en raison de ce contexte.

La clef de la reprise : la compétitivité

Les analystes de la Banque HSBC pensent, quant à eux, que l’accélération de la croissance des nations émergentes au cours des trois derniers mois de l’année 2012 pourrait soutenir l’économie de la zone euro. C’est ce qui est exposé dans la note de conjoncture qu’ils ont publiée le 10 janvier 2013. Les perspectives d’activité s’améliorent grâce à une hausse de la demande intérieure de chaque pays, surtout en Chine. Cette consolidation du développement des pays asiatiques profiterait surtout à l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne pour qui la part des exportations de biens vers l’Asie n’est pas négligeable.

La compétitivité demeure cependant la clef de la reprise en zone euro. La France pourrait moins tirer avantage de ce rebondissement économique des pays émergents, car ses produits ne sont pas assez concurrentiels par rapport à ceux des autres Etats de la zone. Cette analyse de Standard & Poor ‘s retient l’attention de tous les gouvernements européens. En effet, il s’agit de la seule agence qui ait dégradé la note des Etats-Unis en 2011. Elle est aussi la première à avoir rétrogradé celle de la France en janvier 2012 avant que Moody’s ne lui emboîte le pas et a également retiré la notation optimale à l’Hexagone.