Secteur de la distribution : 2012 pourrait être plus mauvaise que 2011

L’économie des pays de l’Europe de l’Ouest est fortement perturbée par le problème de la crise de la dette. Le contexte pourrait plomber le pouvoir d’achat des consommateurs et influer sur leur comportement. L’année 2012 pourrait être plus mauvaise que 2011.

Secteur de la distribution : une conjoncture difficile

Le moral n’est pas au beau fixe dans le secteur de la distribution. Pour 2012, les prévisionnistes anticipent une réduction des résultats par rapport en 2011. Le directeur général du groupe Dia, estime cependant que le secteur de la distribution alimentaire et le hard discount pourraient quand même émerger du lot et garder le cap malgré cette conjoncture difficile. Le secteur de l’alimentation est réputé mieux résister aux chocs par rapport aux autres branches de la distribution.

Notons que le groupe Dia occupe actuellement la troisième place parmi tous les acteurs mondiaux du hard discount. Il s’agit d’une ancienne filiale de Carrefour. Depuis la séparation avec la maison mère, cette enseigne a intégré la Bourse de Madrid. Elle détient plus de 6800 magasins à travers le monde. Son équipe dirigeante projette une croissance de 7% des ventes par an et une progression de 10% des résultats d’exploitation sur 3 ans. Elle affirme pouvoir atteindre les prévisions établies par les actionnaires.

Secteur de la distribution : une concurrence très sévère

La concurrence devient de plus en plus sévère dans le secteur de la distribution. Le groupe Dia a rencontré beaucoup de difficultés au cours de l’année 2011. Ses ventes ont régressé de 6,8% durant les trois premiers trimestres. Ses dirigeants ont espéré que la guerre des prix ne serait pas trop accentuée pour le dernier trimestre, mais en réalité elle demeure toujours très vive. Comme la stratégie commerciale des plus importantes enseignes de la grande distribution est focalisée sur le prix, le hard discount se trouve dans une situation assez délicate.

Malgré ces vicissitudes du marché, le groupe explore toutes les pistes pour tirer son épingle du jeu. Même si les spécialistes prévoient que l’année 2012 pourrait être plus mauvaise que 2011, l’équipe dirigeante de Dia compte inverser cette tendance. Pour atteindre ses objectifs, elle va investir en prix et entamer de sérieuses négociations avec ses différents fournisseurs pour ne pas trop rogner les marges bénéficiaires. Elle projette également de consolider la présence de l’enseigne dans les pays émergents, comme la Chine, la Turquie et le Brésil.