Le dilemme des propriétaires : rester plus longtemps au chômage

Les propriétaires se trouvent actuellement devant un dilemme : rester plus longtemps au chômage. En effet, ils sont handicapés par leur moindre mobilité par rapport aux demandeurs d’emploi locataires.

La propriété : une entrave à la mobilité

Le dilemme des propriétaires : rester plus longtemps au chômage. A croire que la propriété représente un désavantage majeur pour ceux qui recherchent un emploi. Des économistes se sont penchés sur le problème. De leurs études, il ressort que la possession d’une maison ou d’un appartement constitue, la plupart du temps, un véritable handicap lorsque le détenteur de bien cherche un nouveau poste. Il ne dispose pas d’une marge de mobilité résidentielle suffisante.

Les analystes ont démontré que le taux de chômage est plus élevé dans les pays où les propriétaires sont plus nombreux. Certes, en France, le pourcentage de détenteurs de biens immeubles est nettement inférieur par rapport aux autres Etats européens. Ces économistes soutiennent toutefois qu’il existe réellement une relation de cause à effet entre le nombre élevé de chômeurs et celui de la propriété d’un logement. Ainsi, ils ont établi une comparaison entre des prétendants à l’emploi qui présentent le même profil.

Les solutions proposées par les économistes

Celui qui habite dans un logement lui appartenant met plus de temps à retrouver un poste par rapport à un locataire de la même catégorie socio-professionnelle. Ce qui explique le dilemme des propriétaires : rester plus longtemps au chômage. Selon le rapport établi par les économistes, le système fiscal serait à l’origine de ce contexte. En effet, pour trouver un poste dans une autre localité, le prétendant à l’emploi doit, au préalable, mettre son bien en vente ou le proposer à la location.

Dans le premier cas, il devra s’acquitter des droits de mutation. S’il envisage de louer son logement, il devra faire face au loyer de sa nouvelle résidence et payer des impôts sur les revenus locatifs perçus. Pour résoudre le dilemme des propriétaires, les économistes suggèrent un aménagement de la fiscalité, comme la réduction des droits de mutation et la déductibilité entre les loyers dus et reçus. Ils proposent également aux collectivités locales de créer un impôt pour alléger les charges des personnes mobiles.