Le budget 2010 est enfin dévoilé par le gouvernement.

Malgré l’annonce d’une timide reprise de l’économie française, le gouvernement évoque une dette publique assez élevée. Le gouvernement axe plutôt le budget vers la préservation de l’écologie que vers la création d’emplois.

Le budget 2010 prévoit une réduction des dépenses

Le gouvernement annonce que le budget sera encore dans le rouge pour 2010. La sortie du tunnel n’est pas proche et il faut s’attendre à des suppressions indirectes de postes. Même si on annonce une reprise de l’économie française, qui ne sera cependant que de l’ordre de +0,75%, 33 754 postes ne seront plus maintenus. Ce chiffre est l’équivalent des départs à la retraite qui ne seront pas remplacés, à l’instar de l’éducation nationale qui en comptera 16 000. Le privé ne sera pas non plus épargné avec de nouvelles suppressions de postes en 2010. Le gouvernement estime en effet qu’il y aura environ 190.000 nouvelles suppressions dans ce secteur.

Les chiffres avancés par ce budget 2010 ne sont pas à l’avantage de la croissance économique française. Le déficit public de l’Etat français est chiffré à 116 milliards d’euros pour 2010 et la dette publique augmentera pour atteindre 84% du PIB fin 2010. Par conséquent, l’Etat ne prévoit pas de faire des dépenses en plus de celles qui sont induites par l’inflation, soit 1,2 % de plus correspondant au taux d’inflation en 2010. En outre, on estime réaliser des recettes de 267,2 milliards d’euros, dont 252,3 viendraient des impôts. Si les impôts venant des sociétés ont atteint fin 2008 à peu près 50 milliards d’euros, le secteur renflouera en 2010 les caisses de l’Etat avec environ 32 milliards d’euros. L’Etat percevra également des recettes situées entre 125 et 126,7 milliards d’euros issus de la TVA, et entre 50 et 51,3 milliards d’euros issus de l’impôt sur le revenu.

Un budget qui vire au vert

Comme le gouvernement l’a déjà annoncé auparavant, la taxe carbone sera donc effective en 2010. La taxe rebaptisée " taxe anti-carbone » devrait sensibiliser les Français à la réduction de leur consommation en énergie fossile. Côté chiffre, la taxe anti-carbone fournirait 4,5 milliards d’euros à l’Etat. Les entreprises y contribueront à hauteur de 1,9 milliards d’euros tandis que 2,6 milliards d’euros seront fournis par les ménages. Si quelques entreprises pourraient être exonérées de lataxe carbone, les ménages devront eux, y allouer en moyenne 74 euros par foyer fiscal. Par ailleurs, dans le secteur de l’immobilier, il est prévu que la loi Scellier soit revue afin de susciter les investissements dans des logements écologiques.

Enfin, le budget prévoit de réduire la taxe professionnelle et fixe celle-ci à 12 milliards d’euros. Le gouvernement veut que les entreprises puissent épargner 11,7 milliards de dépenses en taxe professionnelles. La taxe professionnelle sur les investissements sera notamment supprimée et les entreprises pourront en plus jouir de 70 milliards d’aides octroyées par l’Etat.