Le marché du bio surmonte la crise

Les produits bio sont de plus en plus plébiscités par les consommateurs et ne cessent de gagner du terrain à tous les niveaux de distribution. Les spécialistes sont unanimes à affirmer que le marché du bio surmonte la crise.

Les facteurs qui sont à l’origine de l’essor du marché bio

En 2012, les ventes dans les rayons des produits alimentaires des supermarchés et des hypermarchés n’ont enregistré aucune évolution. Le marché du bio a toutefois connu un rebondissement de 5% pour atteindre 4,1 milliards d’euros, soit le double des réalisations il y a cinq années de cela. Il représente actuellement 2,5% de l’ensemble du marché alimentaire. Les statistiques démontrent que 43% des Français privilégient ce type de produits, notamment des Å“ufs et des légumes.

Selon les défenseurs des produits bio, les périodes de crise favorisent l’essor de la filière en incitant les consommateurs à faire des achats qualifiés de " responsables ". Cette frange de la population accorde en effet une importance particulière à la sécurité et à la santé. La rapide progression des ventes depuis le mois d’octobre 2012 a été engendrée par la publication d’un rapport sur les produits OGM et par le débat qui a porté sur la consommation locale et le " made in France ".

Une filière qui s’organise

Le développement du marché du bio a cependant été moins accentué par rapport à l’année 2011. Les analystes estiment que ce ralentissement a été dû aux incertitudes qui continuent à peser sur le pouvoir d’achat des consommateurs en raison de la crise. Les ménages doivent de temps en temps changer de comportement pour s’approvisionner, les prix des produits bio étant 30 à 50% plus élevés que les denrées alimentaires issues de l’agriculture conventionnelle.

Quoi qu’il en soit, l’agriculture bio gagne du terrain. En 2012, les exploitations s’étendaient sur plus d’un million d’hectares. Les surfaces qui ont obtenu leur certification ont rebondi de 22% en deux années consécutives, mais elles sont encore insuffisantes pour que les exploitants puissent concurrencer les produits de l’agriculture classique. La filière ne cesse cependant de s’organiser. En plus des magasins spécialisés, les produits bios sont maintenant présents dans les grandes surfaces alimentaires qui représentent un maillon incontournable de la distribution.