Exportation de viande vers la Russie : les barrières persistent

Les agriculteurs et les entrepreneurs français se heurtent toujours aux problèmes d’exportation de viande vers la Russie. Ainsi, la France dénonce que les barrières sanitaires persistent dans ce pays.

Des entraves à l’exportation de viande vers la Russie

Nicolas Sarkozy a adressé dernièrement une lettre de protestation à son homologue russe, Dimitri Medvedev. Il accuse la Russie d’entraver l’exportation française de viande bovine et de produits dérivés des animaux vers le pays des Tsars, puisque les barrières sanitaires y persistent encore. Ces mesures sont préjudiciables pour les agriculteurs et les entreprises de l’Hexagone qui opèrent dans le domaine. Le président français estime qu’en maintenant ces dispositions, la Russie va à l’encontre des principes de synergie économique et politiques qui lient les deux pays.

Dans sa lettre, Nicolas Sarkozy souligne que ces mesures ne sont guère justifiables et elles sont contraires aux préceptes de la coopération bilatérale existant entre les deux pays. Les barrières sanitaires qui persistent à l’endroit des exportations de viande sont discriminatoires puisqu’il a été constaté que la Russie ne contrôle pas aussi sévèrement ses autres produits. Le président français juge que ces dispositions n’ont réellement aucune base scientifique et elles ne sont pas conformes aux normes en vigueur sur le plan international.

Des mesures non justifiables

Ce problème des barrières qui persistent et qui freinent les exportations de viande vers la Russie a déjà été soulevé, à maintes reprises, par le ministre français de l’Agriculture auprès de son homologue russe. Malheureusement, les autorités russes ne lui ont donné aucune suite favorable. Et elles continuent à exiger aux importateurs russes que les bovins vivants, qui se trouvent dans un périmètre de 20 km autour de l’endroit où des animaux en provenance de la France ont été introduits, soient vaccinés contre la fièvre catarrhale ovine.

Pour ce qui est de l’exportation de viande bovine, les barrières persistent également. Les exportateurs français sont soumis à des contraintes liées à l’âge des bêtes en invoquant les risques inhérents à l’encéphalopathie spongiforme, une maladie qui a déjà été éradiquée sur le territoire français. Par ailleurs, le président français déplore qu’après une inspection réalisée au mois de juin 2010 auprès de 25 entreprises agroalimentaires françaises, les autorités russes aient retiré l’agrément de 17 d’entre elles, sans motif valable sur le plan technique.