Secteur bancaire : des dizaines de milliers d’emplois supprimés

La concurrence devient de plus en plus rude dans le secteur bancaire. Dans le but de réduire leurs dépenses de fonctionnement, les plus grandes banques de la planète comptent supprimer des dizaines de milliers d’emplois.

HSBC et Barclays

Certaines enseignes, très réputées dans le secteur bancaire, préconisent des suppressions d’emplois. Ainsi, la HSBC vient d’annoncer dernièrement qu’elle compte supprimer 30.000 postes, soit 10% de la totalité de son personnel, éparpillé à travers le monde. Une décision incompréhensible pour les salariés, puisque le bénéfice net réalisé par cette banque, au cours du premier semestre 2011, a progressé de 35%. Par contre, HSBC a tenu à préciser qu’elle envisage de créer 15.000 emplois dans certains pays émergents, en Asie et en Amérique latine, notamment.

La banque britannique Barclays a profité de la séance de présentation de son bilan semestriel pour informer le public qu’elle prévoit aussi de revoir, à la baisse, le nombre de ses employés, soit une suppression de 3.000 postes, en 2011. Au cours des sept premiers mois de cette année, cette banque s’est déjà défaite de 1.400 travailleurs. A l’encontre de la HSBC, cet organisme financier a enregistré une chute de 38% de ses bénéfices durant le premier semestre 2011, par rapport à la même période, en 2010.

Un phénomène touchant de nombreux pays européens

Dans le sillage de la HSBC et de Barclays, le Lloyds Banking Group a également annoncé la suppression de 15.000 emplois, dans plusieurs filiales mondiales, d’ici 2014. L’objectif étant le même : diminuer les dépenses de fonctionnement pour pouvoir soutenir la concurrence. Les analystes ont constaté que ce phénomène de suppression massif d’emplois, dans le secteur bancaire, touche de nombreux pays européens, et non pas seulement les banques britanniques.

Ainsi, en Suisse, le fameux établissement Crédit Suisse prévoit de supprimer 2.000 postes. La banque helvétique USB compte également réduire le nombre de ses effectifs. En Italie, une des plus grandes banques de la péninsule, Intesa Sanpaolo, vient de négocier avec les syndicats des travailleurs pour parvenir à un accord portant sur la suppression de 3.000 emplois. L’Espagne n’est pas épargnée : le plus important groupement de caisses d’épargne espagnoles, la Bankia, a dû mettre terme aux activités de 400 succursales, mettant 2.900 personnes au chômage.