GDF Suez demande une augmentation de 7% du prix du gaz

L’augmentation du prix du gaz est aujourd’hui un véritable casse-tête pour le gouvernement. En effet, après la dernière hausse de 2 % plafonnée qui est entrée en application au mois de juillet dernier, GDF Suez a déposé une demande auprès de la Commission de régulation de l’Energie (CRE) pour augmenter les prix de 7 % d’ici le 1er octobre.

Le gouvernement rejette la demande de GDF Suez

Le gouvernement vient de rejeter en non-recevoir la demande de GDF Suez d’augmenter le prix du gaz à 7 % d’ici le début du mois d’octobre. Selon son porte-parole Najat Vallaud-Belkacem, la hausse que l’entreprise exige est trop élevée. Près de 10 millions de foyers français bénéficient d’un prix réglementé, limité au mois de juillet à 2 %, c’est-à-dire en conformité avec l’inflation globale. Ce plafonnement a été imposé pour protéger le pouvoir d’achat de la population.

Le plafonnement de 2% appliqué en juillet dernier n’est pas conforme à la recommandation de la CRE qui s’établit à 7,3 %. En 2011, le gouvernement de droite a déjà décidé d’un gel du prix du gaz. La hausse demandée prend donc en compte les arriérés occasionnés par ce gel. Si la CRE possède un avis contraignant, le gouvernement peut aller à l’encontre de ses recommandations, et c’est ce qu’il fait d’ailleurs en rejetant la demande de GDF Suez.

Quid du prix réel du gaz

Pour comprendre la hausse exigée par GDF Suez pour le prix du gaz réglementé, il faut savoir que le tarif n’est pas uniquement indexé sur l’inflation globale. Il faut en effet prendre en compte l’évolution du prix sur le marché international. Une loi parue en 2009 définit d’ailleurs de manière précise le mode de calcul pour obtenir le barème du prix réglementé. La limitation de la hausse à 2 % aurait coûté 30 millions d’euros à l’entreprise pour le seul troisième trimestre.

Pour sortir de l’impasse, le gouvernement envisagerait de mettre en place des tarifs progressifs qui permettront d’établir des prix par volume d’énergie consommée. Si ce système est pratique à mettre en place, il ne prend pas en compte la précarité des habitats pour les plus pauvres, dont les installations sont parfois énergivores.