Une assistance technique plutôt qu’une aide financière

Afin de sortir de la crise dans laquelle ils sont empêtrés depuis une assez longue période, la Grèce et le Portugal ont demandé l’assistance technique de la Banque mondiale. C’est la première fois que cette institution ayant pour vocation d’aider les Etats les plus pauvres de la planète est sollicitée par des pays de la zone euro. Notons que ces deux pays concernés se trouvent déjà sous assistance financière de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds Monétaire international (FMI).

Au début du mois de septembre 2012, le président en exercice de la Banque mondiale Jim Yong Kim avait affirmé la volonté de cette organisation à mettre son expertise au service des pays de la zone euro. Il a toutefois clairement spécifié qu’il n’était pas question d’aide financière, estimant que le rôle de cette institution ne consiste pas à injecter de l’argent dans l’économie européenne. Le FMI est l’organisme dédié à cet effet pour cette région du globe.

Un cas inédit depuis plus de 30 ans

Dès qu’il a pris ses fonctions à la présidence de la Banque mondiale, Jim Yong Kim a fait part de son inquiétude sur les éventuelles conséquences d’une accentuation de la crise européenne sur les pays en développement. Il a alors lancé un appel aux dirigeants européens afin que ceux-ci mettent en place des mesures d’urgence. Il arrive parfois que cette Institution financière travaille avec les pays émergents ou plus riches quand il s’agit d’apporter une réponse à des impératifs de développement.

Durant la crise financière qui a frappé de plein fouet la Corée du Sud au cours des années 1990, la Banque mondiale lui a octroyé plusieurs prêts. Toutefois, c’est la première fois depuis plus de 30 ans que des pays de l’Europe de l’Ouest viennent la solliciter. La situation est particulièrement préoccupante en Grèce qui a connu 4 années consécutives de récession et ne parvient pas à sortir de la crise malgré la mise en Å“uvre de plusieurs plans d’austérité. Les détails sur l’intervention de l’organisation internationale auprès de ces pays seront connus dans un mois.