La France propose l’implication du privé pour sauver la Grèce

La situation financière catastrophique que connait actuellement la Grèce inquiète les dirigeants de l’Union européenne. Afin d’éviter un effondrement économique, les Vingt-Sept ont été d’accord pour présenter un nouveau plan de sauvetage. La France veut impliquer le privé.

Un deuxième plan d’aide

Afin de pouvoir bénéficier du second plan d’aide planifié par l’Union européenne et le Fond Monétaire International, la Grèce devra adopter au niveau de son Parlement une série de mesures entrant dans le cadre d’un plan d’austérité. Il est à rappeler que la Grèce risque une faillite sans précédent si elle ne bénéficie pas d’une aide extérieure. Au total, 110 milliards d’euros seront levés afin de venir en aide au pays, membre de la zone euro depuis 2001.

Le gouvernement grec est confiant quant au vote du prochain plan d’austérité par le Parlement. Le pays doit néanmoins faire face à une vague de grognes sociales menées par les différents syndicats. En effet, la population a du mal à accepter les sacrifices envisagés par le gouvernement de Georges Papandréou. Le 27 juin dernier, des dizaines de manifestants ont ainsi réussi à déployer une banderole géante sur l’Acropole, symbole de la capitale Athènes.

Les fonds privés appelés à la rescousse

Pour faciliter la levée des fonds nécessaires au sauvetage de l’économie grecque, des responsables français ont proposé l’implication de fonds privés pour seconder les aides déjà promises par les gouvernements de l’Union, dont notamment la France et l’Allemagne. Ainsi, différentes banques et fonds d’assurance sont appelés par les gouvernements, mais ces derniers demandent plus de garanties quant à leurs créances avant de s’engager. Le 24 juin dernier, le titre de plusieurs établissements bancaires ont chuté, à l’instar de BNP Paribas ou du Crédit Agricole.

Depuis le début de la crise, la Grèce connait un taux d’endettement qui représente près de 120% du PIB, et le taux de chômage dépasse aujourd’hui 16%, avec notamment plus de 40% des jeunes qui n’ont pas d’emploi. Le nouveau plan d’austérité annoncé, s’il permettra de baisser la dette publique, obligera la population à payer une TVA à 23% et à faire une croix sur les 13e et 14e mois. Les grèves générales qui sont programmées risquent d’aggraver la situation.